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Dieu existe-t-il ?

Summary

Dieu existe-t-il ? C'est l'une des questions les plus importantes qu'une personne puisse se poser. Votre croyance en l'existence de Dieu a d'énormes implications sur votre vision de la vie, de l'humanité, de la moralité et du destin. Dans cet article, Dr. Craig propose trois raisons pour lesquelles la vie n'aurait pas de sens sans Dieu et présente ensuite cinq arguments solides en faveur de l'existence de Dieu, démontrant ainsi qu'il est raisonnable de croire que Dieu existe.

Dieu existe-t-il ? Voici cinq bonnes raisons de penser que Dieu existe :

  1. Dieu donne un sens à l'origine de l'univers
  2. Dieu donne un sens àde l'univers permettant l'existence de la vie intelligente
  3. Dieu donne un sens aux valeurs morales objectives dans le monde
  4. Dieu donne un sens aux faits historiques concernant la vie, la mort et la résurrection de Jésus
  5. Dieu peut être immédiatement connu et expérimenté

 

Dieu existe-t-il ? C. S. Lewis a fait remarquer un jour que la question de l’existence de Dieu n'est pas le genre de réflexion que l’on peut prendre à la légère ou que l’on peut aborder avec tiédeur.

D'un côté, si Dieu n'existe pas, il n'y a aucune raison de s'intéresser à Dieu.

Mais d'un autre côté, si Dieu existe, alors il est primordial de s’y intéresser, et notre préoccupation ultime devrait être de savoir comment établir une relation correcte avec cet être dont nous dépendons à chaque instant pour notre existence même.

Donc, les gens qui haussent simplement les épaules en demandant : « Dieu existe-t-il ? Qu'est-ce que cela change ? » démontrent qu'ils n'ont pas vraiment réfléchi profondément à ce problème. Des philosophes athées comme Sartre et Camus - qui de leur côté ont réfléchi très sérieusement à ce problème - admettent que la question de l'existence de Dieu revêt une importance cruciale pour l'homme.

Permettez-moi de mentionner seulement trois raisons pour lesquelles l'existence de Dieu a une grande importance.

 

Trois raisons pour lesquelles Son existence fait une différence

 

Raison 1 : Sans Dieu, la vie n'a finalement aucun sens

Si Dieu n'existe pas, la vie n'a finalement aucun sens. Si l’issue fatale de votre vie est la mort, alors, finalement, la façon dont vous vivez importe peu. En définitive, cela ne fait aucune différence que vous ayez existé ou non.

Bien sûr, votre vie pourrait avoir un sens relatif dans la mesure où vous auriez influencé les autres ou affecté le cours de l'Histoire. Mais si l'humanité est condamnée à sa perte à travers la mort thermique de l’univers, qui que vous soyez ou quoi que vous ayez fait n’apportera pas la moindre différence à cette issue tragique. En dernier ressort, votre vie aura été sans importance.

Ainsi, les contributions du scientifique pour faire avancer la connaissance humaine, les recherches du médecin pour soulager la douleur et la souffrance, les efforts du diplomate pour assurer la paix dans le monde, les sacrifices de braves personnes partout dans le monde pour améliorer la situation de l'espèce humaine - tout cela n'aboutirait finalement à rien.

Donc, si l'athéisme dit vrai, la vie n'a finalement aucun sens.

Raison 2 : Sans Dieu, nous vivons sans espoir

Si Dieu n'existe pas, alors nous devons finalement vivre sans espoir. S'il n'y a pas de Dieu, alors il n'y a, en fin de compte, aucun espoir d'échapper aux imperfections de ce monde.

Par exemple, il n'y a aucun espoir d'être délivré du mal qui est en nous. Tant de gens se posent la question de savoir pourquoi Dieu a créé un monde où le mal est si répandu, mais les plus grands maux sur cette Terre sont de loin le résultat de la propre inhumanité de l'homme envers l'homme. L'horreur des deux guerres mondiales du siècle dernier a effectivement détruit l'optimisme naïf du XIXe siècle sur le progrès humain.

Si Dieu n'existe pas, alors nous sommes coincés sans espoir dans un monde rempli de souffrances gratuites et non réprimées, sans avoir le moindre espoir d'être délivré de ce mal.

De même, si Dieu n'existe pas, l'homme n'a plus aucun espoir d'échapper au vieillissement, à la maladie et à la mort. Bien que cela puisse être difficile à envisager, par exemple pour de jeunes étudiants, le fait est, qu'à moins de mourir jeune, un jour vous deviendrez personnellement un vieil homme ou une vieille femme, livrant une bataille perdue d'avance contre le vieillissement, luttant vainement contre l'inévitable avancée de la détérioration physique, de la maladie, voire de la sénilité. Pour finir, vous mourrez inévitablement. Il n'y a pas de vie après la mort. L'athéisme est donc une philosophie du désespoir.

Raison 3 : Si Dieu existe, vous pouvez personnellement connaître Son amour

D'un autre côté, si Dieu existe, alors non seulement il y a un sens et de l'espoir, mais il y a aussi la possibilité de connaître Dieu et Son amour personnellement.

Réfléchissez bien à une chose :  si le Dieu infini existe et qu’il vous aime et veuille devenir votre ami personnel, ce serait la plus grande gratification qu'un être humain puisse obtenir !

Il est clair que si Dieu existe, non seulement cela fait une énorme différence pour l'humanité en général, mais également pour sa propre vie.

Certes, rien de tout cela ne prouve que Dieu existe. Mais cela montre que si Dieu existe, cela fait une énorme différence. C'est pour cela, que même si le nombre de preuves jouant en faveur ou contre  l'existence de Dieu était absolument identique, et bien je pense que la chose rationnelle à faire, serait de croire en Lui. C'est-à-dire qu'il me semblerait purement irrationnel, si les preuves étaient à un niveau égal, de préférer la fatalité, la futilité et le désespoir plutôt que l'espoir, le sens de la vie et le bonheur.

Mais, en vérité, je ne pense pas que les preuves soient absolument égales. Je pense qu'il y a plus de bonnes raisons de croire en Dieu que l’inverse. Et aujourd'hui je veux vous partager brièvement cinq de ces raisons. Des livres entiers ont été écrits sur chacune d'elles, donc tout ce que j'ai le temps de faire, c'est de présenter premièrement une brève esquisse de chaque argument et ensuite, vous pourrez approfondir les éléments qui vous intéressent à travers d’autres ressources.

Dieu existe-t-il ? En tant que voyageurs sur le chemin de la vie, notre but est de donner un sens aux choses, d'essayer d’appréhender la réalité du monde. L'hypothèse de l'existence de Dieu prend tout son sens au regard de nombreux faits que nous observons et des expériences que nous faisons ici bas.

 

Dieu donne un sens à l'origine de l'univers

Vous êtes-vous déjà demandé d'où venait l'univers ? Pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien ? Généralement, les personnes athées se contentent simplement de dire que l'univers est éternel, et c'est tout.

Mais cela est certainement contraire à la raison. Pensez-y juste une minute. Si l'univers n'avait jamais eu de commencement, cela signifierait que le nombre d'événements passés dans l'histoire de l'univers est infini. Cependant les mathématiciens reconnaissent que l'existence d'un nombre infini (actuel) de choses conduit à des auto-contradictions.

Par exemple, que voudrait dire l'infini moins l'infini ? On obtient donc, mathématiquement, des réponses contradictoires. Cela montre que l'infini n'est qu'une idée de notre esprit, et non quelque chose qui existe dans la réalité. David Hilbert, peut-être le plus grand mathématicien du XXe siècle, affirme que l'infini ne peut être trouvé nulle part dans la réalité. Il n'existe pas dans la nature, ni ne peut offrir de base légitime pour la pensée rationnelle. Le rôle qui reste à jouer à l'infini se réduit à celui d'une idée [1].

Or, étant donné que les événements passés ne sont pas seulement des idées, mais qu'ils sont bien réels, le nombre d'événements passés doit être fini. Par conséquent, la série d'événements passés ne peut pas continuellement et sans fin reculer d'un cran ; au contraire, l'univers doit avoir commencé à exister.

Cette conclusion a été confirmée par des découvertes remarquables en astronomie et en astrophysique.

Dans l'un des développements les plus surprenants de la science moderne, nous avons maintenant des preuves assez solides que l'univers n'est pas éternel dans le passé mais a connu un début absolu il y a environ 13 milliards d'années lors d'un événement cataclysmique connu sous le nom de Big Bang. Ce qui rend le Big Bang si surprenant, c'est qu'il représente l'origine de l'univers à partir de littéralement rien. En effet, toute la matière et l'énergie, y compris l'espace physique et le temps eux-mêmes, ont vu le jour lors du Big Bang.

Comme l'explique le physicien P. C. W. Davies : « la naissance de l'univers, telle que la science moderne en parle [...] ne consiste pas seulement à imposer une sorte d'organisation [...] à un état antérieur incohérent, mais littéralement à faire naître toutes les choses physiques du néant [2]. »

Bien sûr, des théories alternatives ont été élaborées au fil des années pour tenter de pouvoir se passer d’un début absolu, mais aucune de ces théories n’est parvenue à s'ériger aux yeux de la communauté scientifique comme plus plausible que celle du Big Bang.

Dans ce sens, en 2003, Arvind Borde, Alan Guth et Alexander Vilenkin ont pu prouver que tout univers qui est, en moyenne, en état d'expansion cosmique, ne peut être éternel dans le passé mais doit avoir un commencement absolu. Vilenkin déclare sans prendre de gants :

« On dit qu'un argument est ce qui convainc les hommes raisonnables, et qu'une preuve est ce qu'il faut pour convaincre même un homme déraisonnable. La preuve étant faite, les cosmologistes ne peuvent plus se cacher derrière la possibilité d'un univers ayant un passé éternel. Il n'y a plus d'échappatoire : ils doivent affronter le problème du commencement cosmique [3]. »

Ce problème a été parfaitement saisi par Anthony Kenny de l'université d'Oxford. Il écrit : « Un partisan de la théorie du Big Bang, du moins s'il est athée, doit croire que la matière de l'univers soit venue de rien et par rien [4]. »

Mais cela n'a évidemment aucun sens !

Rien ne vient de rien. Alors pourquoi l'univers existe-t-il au lieu de rien ? D'où provient-il ? Il doit y avoir une cause qui a fait surgir l'univers.

Nous pouvons résumer notre argumentation de la manière suivante :

  1. Tout ce qui commence à exister a une cause.
  2. L'univers a commencé à exister.
  3. Donc, l'univers a une cause.

Étant donné la véracité des deux prémisses, la conclusion s'ensuit nécessairement.

Cette cause doit être, de par sa nature même, sans cause, immuable, intemporelle et immatérielle pour pouvoir créer l'univers. Elle doit être sans cause, car nous avons vu qu'il ne peut y avoir une régression infinie des causes. Elle doit être intemporelle et donc immuable - du moins sans l'univers - car c’est elle qui a créée le temps. Ayant créée également la dimension spatiale, elle doit également transcender l'espace et donc être immatérielle, et non physique.

De plus, je dirais qu'elle doit aussi être personnelle. Car comment une cause intemporelle, n'étant pas personnelle, pourrait-elle engendre un effet temporel comme l'univers ? Si la cause n’était qu’un ensemble impersonnel de conditions nécessaires et suffisantes, alors elle ne pourrait jamais exister indépendamment de son effet.

Par exemple, la cause du gel de l'eau est le fait que la température soit inférieure à 0˚ Centigrade. Si la température était inférieure à 0˚ depuis l'éternité passée, alors toute eau qui se trouve à portée serait gelée depuis l'éternité. Il serait impossible que l'eau ait commencé à geler seulement depuis un certain temps. Donc, si la cause est présente en permanence, alors l'effet devrait également être présent en permanence. La seule façon pour que la cause soit intemporelle et que l'effet commence dans le temps est que la cause soit un agent personnel qui choisit librement de créer un effet dans le temps sans aucune condition déterminante préalable.

Ainsi, nous nous retrouvons, non seulement, face à la réalité d’une cause transcendante de l’univers, mais plus encore, face à la nécessité de l’existence d’un créateur doté d’une personnalité.

N'est-il pas incroyable que la théorie du Big Bang confirme ainsi ce que le théiste chrétien a toujours cru : qu'au commencement, Dieu créa l'univers ?

Je vous pose maintenant la question : qu'est-ce qui est le plus plausible : que le théiste chrétien ait raison ou que l'univers ait surgi de nulle part sans cause ? Personnellement, je n'ai aucune difficulté à identifier l'option la plus plausible !

 

Dieu donne un sens à l'ajustement fin de l'univers qui permet l'existence de la vie intelligente

Au cours des 40 dernières années, les scientifiques ont découvert que l'existence de la vie intelligente dépend d'un équilibre complexe et précis des conditions initiales réunies dans le Big Bang lui-même. Les scientifiques croyaient autrefois que, quelles que soient les conditions initiales de l'univers, une vie intelligente pouvait finir par émerger à travers l'évolution. Mais nous savons maintenant que notre existence est un équilibre sur le fil du rasoir. L'existence d'une vie intelligente dépend d'une conjonction de conditions initiales qui doivent être affinées à un degré qui est littéralement incompréhensible et incalculable.

Cet ajustement fin est de deux ordres.

Premièrement, lorsque les lois de la nature sont exprimées sous forme d'équations mathématiques, on y trouve certaines constantes, comme la constante gravitationnelle. Ces constantes ne sont pas déterminées par les lois de la nature. Les lois de la nature sont compatibles avec un large éventail de valeurs pour ces constantes.

Deuxièmement, en plus de ces constantes, il existe un certain nombre de quantités physiques arbitraires, tout comme le niveau d'entropie ou l'équilibre entre la matière et l'antimatière, qui sont simplement introduites dans l'univers comme des conditions initiales sur lesquelles les lois de la nature prennent effet. Toutes ces constantes et quantités doivent se situer dans une fourchette de valeurs extraordinairement étroite pour que la vie puisse être rendue possible. Si ces constantes ou quantités étaient altérées à un cheveu près, l'équilibre vital serait détruit et la vie n'existerait plus.

Par exemple, le physicien P. C. W. Davies a calculé qu'une modification de la force de gravité ou de la force atomique faible à 10100 près aurait rendu notre univers dans l’incapacité de pouvoir contenir de la vie. La constante cosmologique qui entraîne l'inflation de l'univers et qui est responsable de l'accélération de l'expansion de l'univers récemment découverte, est ajustée à une précision d'environ 10120 près.

Roger Penrose de l'Université d'Oxford a calculé que la probabilité que la condition initiale de faible entropie du Big Bang se produise par hasard est de l'ordre de 1 sur 1010(123). Penrose commente cela : « Je n’ai jamais pu observer un quelconque autre élément physique, dans le monde observable ayant comme probabilité d’exister, quelques choses qui se rapprocheraient même de très loin de, 1 sur 1010(123) [5]. » Et ce n'est pas seulement chaque constante ou quantité qui doit être ajustée avec une précision fine ; leurs rapports mutuels doivent également être ajustée d’une manière précise. Ainsi, l'improbabilité est multipliée par l'improbabilité, jusqu'à ce que nos esprits s'embrouillent dans des nombres incompréhensibles.

Il existe trois possibilités pour expliquer la présence de cet ajustement remarquablement  précis de l'univers : la nécessité physique, le hasard ou l’existence d’un dessein.

La première option soutient qu'il existe une « théorie du tout », que nous ne connaissance pas encore, mais qui serait capable d’expliquer par des raisons physiques pourquoi l’univers est telle qui l’est. L’univers devait donc être, telle qu’il est, en raison de nécessité physique, et donc il n'y avait vraiment aucune, ou très peu de, chance que l’univers ne permette pas l’existence de la vie.

À l'inverse, la seconde option affirme que l'ajustement fin est entièrement dû au hasard. Le fait que l'univers permette la vie n'est qu'un simple accident dont nous sommes les heureux bénéficiaires.

Enfin, la dernière option s’oppose aux deux précédentes en invoquant l'existence d'un esprit intelligent derrière le cosmos, qui aurait conçu l'univers afin qu'il puisse permettre la vie.

Laquelle de ces trois options est la plus plausible ?

La première option semble extrêmement improbable. En effet, il n'y a, tout simplement, aucune raison physique pour que ces constantes et ces quantités aient les valeurs qu'elles ont. Comme le déclare P. C. W. Davies :

« Même si les lois de la physique ne pouvait avoir des valeurs différentes que les leurs, on ne pourrait pas en conclure que l'univers physique serait également dans la même situation [...] les lois de la physique doivent être enrichies par les conditions cosmiques initiales [...] Rien à travers les connaissances actuelles concernant les "lois des conditions initiales" ne laisse suggérer que leur convergence avec les lois de la physique implique qu’elles ne pourraient avoir des valeurs différentes. Bien au contraire. [...] il semble donc que l'univers physique n'est pas nécessairement à être comme il est : il aurait pu être autrement [6]. »

Par exemple, à ce jour, la théorie la plus prometteuse pour répondre à la « théorie du tout » est celle des supercordes, aussi appelée théorie M. Cette théorie des supercordes ne parvient pas, à travers ses projections physiques, à aboutir uniquement et précisément aux valeurs de notre univers.

En fait, la théorie des cordes, admet un « paysage cosmique » d'environ 10500 univers différents. C’est-à-dire que les lois de la nature actuelle pourrait exister dans 10500 univers différents. Ainsi cette théorie ne permet pas de considérer comme nécessaire les valeurs des constantes et quantités physiques que l’on peut observer.

Qu'en est-il de la deuxième option, selon laquelle l'ajustement fin de l'univers serait dû au hasard ?

Le problème avec cette position est que les chances que l'univers ne permette pas l’existence de la vie sont si incroyablement importante, qu'il n’est vraiment pas raisonnable de la considérer. Même si, comme nous l’avons vu précédemment, il existe un grand nombre d'univers permettant la vie dans le « paysage cosmique », néanmoins par rapport à l'ensemble des univers, ayant par exemple d’autres lois de la nature, qui pourrait exister, ces 10500 univers sont ridiculement faible. Il est donc hautement improbable que notre univers soit l’un d’eux, bien qu’il le soit.

Des étudiants ou des profanes qui affirment sans hésiter que « cela aurait pu arriver par hasard  » n'ont tout simplement pas conscience de l'incroyable précision de l'ajustement fin nécessaire pour que la vie puisse exister. Ils n'accepteraient jamais une telle explication pour d’autre domaine du quotidien, par exemple, pour expliquer comment une voiture est arrivée du jour au lendemain devant chez eux.

Certaines personnes ont tenté de contourner ce fait en prétendant qu’il n’y a pas de quoi être surpris par l’existence des conditions finement ajustés de l'univers, car si l'univers n'était pas finement ajustés, nous ne serions pas là pour en être surpris !

Étant donné que nous sommes là, nous devrions nous attendre à ce que l'univers soit ajusté avec précision. Mais un tel raisonnement est logiquement fallacieux. Nous pouvons le démontrer au moyen d'une illustration analogue.

Imaginez que vous voyagez à l'étranger et que vous êtes arrêté injustement pour trafic de stupéfiants et traîné devant un peloton d'exécution, composé de cent tireurs d'élite entraînés, braquant des fusils sur vous dans le but de vous exécuter. Vous entendez alors l’ordre du commandant : « Armez ! En joue ! Feu ! » La détonation assourdissante des fusils s’ensuit et là, quelques secondes après, vous constatez que vous êtes toujours en vie. Chacun des tireurs d’élite surentraînés vous ont manqué !

Quelle serait votre conclusion ?

Penseriez-vous en votre for intérieur : « Eh bien, je suppose que je ne devrais pas être surpris qu'ils m'aient tous manqué. Après tout, s'ils ne m'avaient pas tous manqué, je ne serais plus là pour être surpris ! Étant donné que je suis toujours là, il n’y a pas de quoi être surpris que chacun d'eux ait raté son tir. »

Bien sûr que non !

Vous soupçonneriez immédiatement que tous avaient volontairement raté leurs tirs, que tout cela était manigancé par quelqu’un pour une raison quelconque. Vous n’auriez pas été surpris qu’il s’ensuive votre mort ; par contre vous auriez été extrêmement surpris de constater, et pour cause, de vous trouver toujours en vie ! De même, étant donné l'incroyable improbabilité d'un ajustement fin de l'univers pour permettre une vie intelligente, il est raisonnable de conclure que ce n'est pas dû au hasard, mais à un dessein.

Afin de venir au secours de l'alternative du hasard, ses partisans ont donc été contraints d'adopter l'hypothèse qu'il existe un nombre infini d'univers ordonnés de façon aléatoire composant une sorte d'ensemble d’univers, appelé aussi multivers, dont notre univers n'est que l'un des éléments de cet ensemble. Quelque part dans cet ensemble infini d’univers, des univers finement ajustés apparaîtraient par le simple fait du hasard, et il se trouve que le nôtre se trouveraient être l'un de ces univers ajustés.

Cependant, cette hypothèse d'un ensemble infini d’univers fait face à, au moins, deux objections majeures :

Premièrement, rien ne prouve qu'un tel ensemble d’univers existe. Personne ne sait s'il existe d'autres univers. De plus, rappelons que Borde, Guth et Vilenkin ont prouvé que tout univers en état d'expansion cosmique continue ne peut être infini dans le passé. Leur théorème s'applique également au multivers. Par conséquent, puisque le passé est fini, seul un nombre fini d’univers aurait pu être généré à ce jour. Ainsi, dans un ensemble fini d’univers, il n'y a aucune garantie et aucune nécessité qu’un seul membre de cet ensemble soit un univers finement ajusté.

Deuxièmement, si notre univers n'était qu'un élément pris au hasard au sein d’un ensemble infini d’univers, il serait extrêmement plus probable qu’il soit différent ce que nous observons en réalité. En effet, selon les calculs de Roger Penrose, il serait incomparablement plus probable que notre système solaire se forme d’une manière instantanée à travers la collision aléatoire de particules plutôt que par un ajustement fin de constante et quantité comme la science nous le révèle. (Bien que l’improbabilité de la collision soit grande, Penrose la qualifie de  « broutilles » par rapport à celle de l’ajustement fin [7]). Ainsi, si notre univers n'était qu'un élément au hasard de notre ensemble d’univers, il serait hautement plus probable que notre univers ne soit pas plus grand que notre système solaire.

De même que si notre univers n'était qu'un élément pris au hasard au sein d’un ensemble d’univers, alors nous devrions observer des événements extrêmement déconcertants, comme des chevaux qui entrent et sortent de l'existence à travers des collisions aléatoires de particules, ou bien même des machines à mouvement perpétuel. En effet, de tels événements sont extrêmement plus probables que ne l’est la probabilité que les valeurs des constantes et quantités de la nature tombent par hasard dans la fourchette quasi infinitésimale rendant la vie possible.

De tels univers déconcertants devraient être beaucoup plus nombreux au sein de cet ensemble d'univers, que des univers comme le nôtre (finement ajusté). Par conséquent, nous devrions nous attendre à observer de tels événements déconcertants également au sein de notre vie. Le fait qu’aucune observation de tels événements déconcertants n’ait jamais été apporté discrédite fortement l'hypothèse du multivers. Dans une perspective athée matérialiste, il est donc très improbable qu'il puisse exister un multivers.

Ainsi, une fois de plus, le point de vue que les théistes chrétiens ont toujours soutenu, à savoir qu'il existe un concepteur intelligent de l'univers, semble avoir beaucoup plus de sens que le point de vue des athées selon lequel l'univers a été par hasard ajusté avec une précision incompréhensible pour permettre l'existence d'une vie intelligente.

Nous pouvons résumer ce second argument de la manière suivante :

  1. L'ajustement fin de l'univers est dû soit à la nécessité physique, au hasard ou à un dessein.
  2. L'ajustement fin n'est dû ni à la nécessité physique, ni au hasard.
  3. Donc, il est dû à un dessein.

 

Dieu donne un sens aux valeurs morales objectives dans le monde

Dieu existe-t-il ? Si Dieu n'existe pas, alors les valeurs morales objectives n'existent pas. Dire qu'il existe des valeurs morales objectives, c'est affirmer que quelque chose est bien ou mal, indépendamment du fait que quelqu'un le croit ou non.

C'est dire, par exemple, que l'antisémitisme nazi était moralement mal, même si les nazis qui ont perpétré l'Holocauste pensaient que c'était bien ; et cet antisémitisme serait toujours mal même si les nazis avaient gagné la Seconde Guerre mondiale et avaient réussi à exterminer ou à laver le cerveau de tous ceux qui étaient en désaccord avec eux. En l'absence de Dieu, il n'y a aucun moyen de soutenir un tel raisonnement défendant l'objectivité des valeurs morales.

De nombreux théistes et athées sont d'accord sur ce point.

Par exemple, feu J. L. Mackie de l'université d'Oxford, l'un des penseurs athées les plus influents de notre époque, l'a admis : « Si [...] il y a [...] des valeurs objectives, elles rendent l'existence d'un Dieu plus probable qu'elle ne l'aurait été sans elles. Donc, nous avons un argument défendable qui part de la moralité pour aboutir à l'existence d'un Dieu [8]. » Face à son propre raisonnement, afin de pouvoir éviter l'existence de Dieu, Mackie a décidé de nier l'existence de valeurs morales objectives. Il écrit : « Il est facile d'expliquer ce sens moral en tant que produit naturel de l'évolution biologique et sociale [9]... »

Michael Ruse, un philosophe des sciences, partage cet analyse. Il explique :

« La moralité est une adaptation biologique au même titre que les mains, les pieds et les dents. Considérée comme un ensemble d'affirmations rationnellement justifiables sur la base d'une chose objective, l'éthique est illusoire. Je reconnais que, lorsque quelqu'un dit : "aime ton prochain comme toi-même", il pense qu'il se réfère à quelque chose qui le transcende. Néanmoins, une telle référence est dénuée de tout fondement. La moralité n'est qu'une aide à la survie et à la reproduction [...] Et toute autre signification plus profonde est illusoire [10]. »

Friedrich Nietzsche, le célèbre athée du XIXe siècle qui avait proclamé la mort de Dieu, avait compris que la mort de Dieu venait ôter tout sens et toute valeur à la vie.

Je pense que Friedrich Nietzsche avait raison.

Mais nous devrions être très prudents sur ce point. La question ici n'est pas : « Faut-il croire en Dieu pour vivre une vie morale ? ». Je ne prétends pas que cela soit nécessaire. La question n'est pas non plus : « Peut-on reconnaître des valeurs morales objectives sans croire en Dieu ? ».

Je pense que nous le pouvons aussi.

La question est : « Si Dieu n'existe pas, les valeurs morales objectives existent-elles ? ». Comme Mackie et Ruse, je ne vois aucune raison de penser qu'en l'absence de Dieu, la moralité humaine soit objective. Après tout, s'il n'y a pas de Dieu, qu'est-ce que les êtres humains ont de si spécial ? Ce ne sont que des sous-produits accidentels de la nature qui ont évolué, relativement récemment, à partir d’un grain de poussière infinitésimal, perdu quelque part dans un univers hostile et aveugle, et qui sont voués à périr individuellement et collectivement en un temps relativement court.

Selon le point de vue athée, certaines actions, par exemple le viol, peuvent ne pas être socialement avantageuses et sont donc devenues taboues au cours du développement de l'humanité ; mais cela ne prouve absolument pas que le viol soit véritablement mal en soi. Du point de vue athée, mis à part les conséquences sociales, il n'y a rien de mal à violer quelqu'un.

Ainsi, sans Dieu, il n'y a pas de bien ou de mal absolu qui doive s'imposer à notre conscience.

Mais le problème est que des valeurs objectives existent, et au fond, nous le savons tous. Il n'y a pas plus de raison de nier la réalité objective des valeurs morales que de nier la réalité objective du monde physique.

Le raisonnement de Ruse prouve au mieux que notre perception subjective des valeurs morales objectives a évolué. Mais si les valeurs morales sont découvertes progressivement, et non inventées, alors notre appréhension progressive et faillible du domaine moral ne sape pas plus la réalité objective de ce domaine que notre perception progressive et faillible du monde physique ne sape l'objectivité de ce domaine.

En effet, la plupart d'entre nous pensons que les valeurs morales que nous appréhendons sont objectives. Comme le confesse Ruse lui-même : « L'homme qui affirme qu'il est moralement acceptable de violer de petits enfants se trompe tout autant que l'homme qui affirme : 2 + 2 = 5 [11]. »

Des actes comme le viol, la torture et la maltraitance des enfants ne sont pas seulement des comportements socialement inacceptables, ce sont des abominations morales. Certaines choses sont réellement mauvaises. Tout comme l'amour, la justice et l'abnégation sont réellement de bonnes choses. Mais si des valeurs objectives ne peuvent exister sans Dieu et que des valeurs objectives existent, alors il s'ensuit logiquement et inévitablement que Dieu existe.

Nous pouvons résumer cet argument de la manière suivante :

  1. Si Dieu n'existe pas, les valeurs morales objectives n'existent pas.
  2. Les valeurs morales objectives existent.
  3. Donc, Dieu existe.

 

Dieu donne un sens aux faits historiques concernant la vie, la mort et la résurrection de Jésus

Le personnage historique Jésus de Nazareth était un individu remarquable.

Les critiques du Nouveau Testament sont parvenus à un certain consensus sur le fait que le Jésus historique est entré en scène avec un sentiment d'autorité divine sans précédent, l'autorité de se présenter et de parler à la place de Dieu.

C'est pourquoi les dirigeants juifs ont contribué à sa crucifixion à travers l'accusation de blasphème. Il avait affirmé que le Royaume de Dieu était venu par sa venue, et en tant que démonstration visible de cette affirmation, il a exercé un ministère de miracles et d'exorcismes. Cependant la confirmation suprême de sa revendication a été sa résurrection d'entre les morts.

Si Jésus est ressuscité d'entre les morts, alors il semblerait que nous ayons affaire à un miracle divin et, par conséquent, à la preuve de l'existence de Dieu.

La plupart des personnes pensent probablement que la résurrection de Jésus est une chose que l'on accepte ou non par la foi. Mais il existe en réalité trois faits établis, reconnus par la majorité des historiens contemporains du Nouveau Testament, qui, je crois, trouvent leur meilleure explication dans la résurrection de Jésus : Son tombeau vide, ses apparitions post-mortem et l'origine de la croyance des disciples en sa résurrection. Examinons brièvement chacun de ces faits.

Fait #1 :

Un dimanche matin, le tombeau de Jésus a été trouvé vide par des femmes qui le suivaient. Jacob Kremer, un érudit autrichien qui s'est spécialisé sur la question de la résurrection déclare : « de loin la plupart des exégètes croient fermement à la fiabilité des déclarations bibliques concernant le tombeau vide [12]. » Selon D. H. Van Daalen, il est extrêmement difficile de soulever une objection contre le tombeau vide pour des raisons historiques ; ceux qui le nient le font en fonction de suppositions théologiques ou philosophiques.

Le fait #2 :

En différentes occasions, différents individus et groupes ont été témoins d'apparitions de Jésus vivant après sa mort. Selon Gerd Lüdemann, un éminent critique allemand du Nouveau Testament : « on peut considérer comme historiquement certain le fait que Pierre et les disciples eurent des expériences, après la mort de Jésus, dans lesquelles Jésus leur apparaissait comme le Christ ressuscité [13]. » Ces apparitions ont été constatées non seulement par des croyants, mais aussi par des non-croyants, des sceptiques et même des opposants.

Fait #3 :

Les premiers disciples en sont soudainement venus à croire en la résurrection de Jésus malgré toutes les prédispositions contraires. Pensez à la situation à laquelle les disciples ont été confrontés après la crucifixion de Jésus :

1. Leur chef était mort, et les attentes des juifs messianiques ne collait pas avec l'idée d'un Messie qui, au lieu de triompher des ennemis d'Israël, serait honteusement exécuté par eux comme un criminel.

2. Les croyances juives sur la vie après la mort excluaient la croyance en une résurrection vers la gloire et l'immortalité qui aurait lieu avant la résurrection générale de tous les morts à la fin des temps.

Néanmoins, les premiers disciples en sont soudainement venus à croire si fortement que Dieu avait ressuscité Jésus d'entre les morts qu'ils étaient prêts à mourir pour la vérité de cette croyance. Luke Johnson, un spécialiste du Nouveau Testament à l'Université Emory, déclare : « Une sorte d'expérience puissante et transformatrice est nécessaire pour générer le genre de mouvement qu'était le christianisme primitif [14]. » N. T. Wright, éminent spécialiste britannique, conclut : « C'est pourquoi, en tant qu'historien, je ne peux pas expliquer la naissance du christianisme primitif si Jésus n'est pas ressuscité, en laissant derrière lui un tombeau vide [15]. »

Les tentatives d'explication de ces trois faits, par exemple que les disciples auraient volé le corps ou que Jésus n'était pas vraiment mort lors de la mise au tombeau, ont été unanimement rejetées par les spécialistes contemporains.

Le fait est qu'il n'y a tout simplement aucune explication plausible et naturaliste de ces faits.

Par conséquent, il me semble que la croyance du chrétien dans la résurrection de Jésus d’entre les morts et dans son affirmation de ce qu’il prétendait être, est amplement justifiée. Comme nous l’avons vu, cette croyance justifiée implique l'existence de Dieu.

Nous pouvons résumer cet argument de la manière suivante :

  1. Il y a trois faits établis concernant la vie post-mortem de Jésus de Nazareth : la découverte de son tombeau vide, ses apparitions post-mortem et l'origine de la croyance de ses disciples en sa résurrection.
  2. L'hypothèse « Dieu a ressuscité Jésus d'entre les morts » est la meilleure explication de ces faits.
  3. L'hypothèse « Dieu a ressuscité Jésus d'entre les morts » implique que le Dieu révélé par Jésus de Nazareth existe.
  4. Donc, le Dieu révélé par Jésus de Nazareth existe.

 

Dieu peut être immédiatement connu et expérimenté

Ce n'est pas vraiment un argument en faveur de l'existence de Dieu, mais plutôt l'affirmation que vous pouvez être convaincus de l'existence de Dieu en dehors de tout argument, simplement en l'expérimentant immédiatement. C'était de cette manière que les personnes dans la Bible connaissaient Dieu, comme l'explique le professeur John Hick :

« Dieu leur était connu comme une volonté dynamique interagissant avec leur propre volonté, une simple réalité donnée, aussi inéluctable qu'une tempête destructrice et que le soleil vivifiant... Ils ne considéraient pas Dieu comme une entité déduite mais comme une réalité vécue. Pour eux, Dieu n'était pas... une idée adoptée par la pensée, mais une réalité expérimentée qui a donné un sens à leur vie [16]. »

Les philosophes appellent des croyances de ce type des « croyances de base ». Elles ne sont pas basées sur d'autres croyances ; elles font plutôt partie des fondements du système de croyances d'une personne.

D'autres croyances de bases seraient la croyance dans la réalité du passé, l'existence du monde extérieur ou encore la présence d'autres esprits comme le vôtre.

Quand on y pense, aucune de ces croyances ne peut être prouvée. Comment prouver que le monde n'a pas été créé il y a cinq minutes avec des apparences d'âge (comme l’existence de nourritures dans nos estomacs ou de souvenirs dans nos pensées, qui seraient finalement des leurres nous faisant croire que notre existence est plus ancienne qu’elle ne l’est réellement)  ? Comment prouver que vous n'êtes pas juste un cerveau, placé dans un bac de produits chimiques,  qu’un scientifique fou stimule par des électrodes afin de vous faire croire que vous êtes là entrain de lire cet article ? Comment prouver que les personnes qui vous entourent ne sont pas des androïdes ayant l’apparence extérieure de personnes doté de conscience, bien qu'en réalité ce ne sont que des entités sans âme, comme le sont les robots ?

Bien que ces types de croyances liées à l’expérience de Dieu soient des croyances de base, cela ne signifie pas qu'elles soient arbitraires. Elles sont basiques dans le sens où elles prennent naissances dans le contexte de certaines expériences. Dans le contexte expérientiel de voir, de sentir et d'entendre des choses, je forme naturellement la croyance qu'il y a certains objets physiques que je ressens.

Ainsi, mes croyances de base ne sont pas arbitraires, mais bien fondées sur l'expérience. Il n'y a peut-être aucun moyen de prouver de telles croyances, et pourtant il est parfaitement rationnel de les maintenir. Il faudrait être fou pour penser que le monde a été créé il y a cinq minutes ou pour croire que vous êtes un cerveau dans un bac ! De telles croyances ne sont donc pas simplement basiques, elles sont également légitimes.

De la même manière, la croyance en Dieu est pour ceux qui le cherchent une croyance de base légitimée par notre expérience de Dieu.

Nous pouvons résumer cet argument de la manière suivante :

  1. Les croyances établies de façon appropriée peuvent être acceptées rationnellement comme des croyances de base non fondées sur des arguments.
  2. La croyance que le Dieu biblique existe est établie de façon appropriée.
  3. Par conséquent, la croyance que le Dieu biblique existe peut être rationnellement acceptée comme une croyance de base non fondée sur un argument.

Si cette démonstration est vraie, alors il y a un risque que la recherche d’arguments en faveur de l'existence de Dieu puissent en fait détourner notre attention de Dieu lui-même. Si vous cherchez sincèrement Dieu, Dieu vous rendra son existence évidente. La Bible dit : « Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous » (Jacques 4.8). Nous ne devrions pas nous focaliser sur la recherche de preuves au point que cela nous empêche d'entendre la voix intérieure de Dieu qui parle à notre cœur. Pour ceux qui écoutent, Dieu devient une réalité immédiate dans leur vie.

 

Cinq bonnes raisons de penser que Dieu existe

 

Nous avons vu cinq bonnes raisons de penser que Dieu existe :

  1. Dieu donne un sens à l'origine de l'univers
  2. Dieu donne un sens à l'ajustement fin de l'univers qui permet l'existence de la vie intelligente
  3. Dieu donne un sens aux valeurs morales objectives dans le monde
  4. Dieu donne un sens aux faits historiques concernant la vie, la mort et la résurrection de Jésus
  5. Dieu peut être immédiatement connu et expérimenté.

Ce ne sont là qu'une partie des preuves de l'existence de Dieu. Alvin Plantinga, l'un des plus grands philosophes du monde, a exposé une vingtaine d'arguments en faveur de l'existence de Dieu [17]. Ensemble, ils constituent un puissant argumentaire cumulatif en faveur de l'existence de Dieu.

Je considère donc que le théisme chrétien est une vision du monde plausible qui se recommande à la considération réfléchie de tout être humain rationnel.


 

[1]David Hilbert, "On the Infinite", dans Philosophy of Mathematics, ed. avec une introduction de Paul Benacerraf et Hillary Putnam (Englewood Cliffs, N.J. : Prentice-Hall, 1964), pp. 139, 141.

 

[2]ABC Science Online, "The Big Questions: In the Beginning", Interview de Paul Davies par Philp Adams, http://aca.mq.edu.au/pdavies.html.

 

[3]Alex Vilenkin, Many Words in One: The Search for Other Universes (New York: Hill and Wang, 2006), p. 176.

 

[4]Anthony Kenny, The Five Ways: St. Thomas Aquinas 'Proofs of God Existence (New York: Schocken Books, 1969), p. 66.

 

[5]Roger Penrose, "Time-Asymmetry and Quantum Gravity", dans Quantum Gravity 2, éd. C. J. Isham, R. Penrose, and D. W. Sciama (Oxford: Clarendon Press, 1981), p. 249.

 

[6]Paul Davies, The Mind of God (New York: Simon et Schuster, 1992), p. 169.

 

[7]Voir Roger Penrose, The Road to Reality (New York: Alfred A. Knopf, 2005), p. 762-5.

 

[8]J. L. Mackie, The Miracle of Theism (Oxford: Clarendon Press, 1982),pp. 115-16.

 

[9]Ibid., pp. 117-18.

 

[10]Michael Ruse, "Evolutionary Theory and Christian Ethics", dans The Darwinian Paradigm (Londres: Routledge, 1989), pp. 262-269.

 

[11]Michael Ruse, Darwinism Defended (Londres: Addison-Wesley, 1982), p. 275.

 

[12]Jacob Kremer, Die Osterevangelien - Geschichten um Geschichte (Stuttgart: Katholisches Bibelwerk, 1977), p. 49-50.

 

[13]Gerd Lüdemann, What Really Happened to Jesus?, trans. John Bowden (Louisville, Kent.: Westminster John Knox Press, 1995), p. 8.

 

[14]Luke Timothy Johnson, The Real Jesus (San Francisco: Harper San Francisco, 1996), p. 136.

 

[15]N. T. Wright, "The New Unimproved Jesus," Christianity Today (September 13, 1993), p. 26.

 

[16]John Hick, "Introduction", dans "The Existence of God", éd. avec une introduction de John Hick, Problems of Philosophy Series (New York : Macmillan Publishing Co., 1964), pp. 13-14.

 

[17]Alvin Plantinga, "Two Dozen (or so) Theistic Arguments", exposé présenté à la 33ème conférence annuelle de philosophie, Wheaton College, Wheaton, Illinois, 23-25 octobre 1986.